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mardi 6 mai 2014

Who I am, by Pete Townshend

"C'est étonnant, magique, surréaliste, de les voir tous danser pendant mes solos de guitare pleins de Larsen ; mes amis de l'école d'art se trouvent dans le public, droits et raides, aux côtés des mods avachis et défoncés, cette armée d'adolescents arrivés du Nord et de l'Ouest de Londres sur leurs magnifiques scooters, avec leurs cheveux courts et leurs belles chaussures.

J'ignore ce qu'en pensent les autres membres du groupe, Roger Daltrey, Keith Moon ou John Entwistle. J'ai l'habitude de me sentir un peu seul, même au sein du groupe, mais ce soir-là, en juin 1964, à l'hôtel Railway de Harrow, à l'ouest de Londres, au premier concert des Who, je suis invincible.

Nous jouons du R&B : « Smokestack Lightning », « I'm a Man », « Road Runner » et d'autres grands classiques. Je frotte ma Rickenbacker hurlante contre mon pied de micro. Je joue avec l'interrupteur que je viens d'y adapter, pour la faire cracho­ter, crépiter, et elle arrose le public de rafales de son. Je soulève ma guitare d'un coup brusque - un immense frisson m'envahit quand j'entends son grondement se muer en un terrible rugis­sement ; je lève les yeux, et en la retirant du trou que je viens de faire dans le plafond, je vois que la tête de la guitare est cassée.

C'est là, en une fraction de seconde, que je prends une déci­sion - frénétiquement, je cogne la guitare au plafond, encore et encore. Si au début la tête était simplement brisée net, elle est maintenant éclatée en plusieurs morceaux. Je la présente triom­phalement à la foule. Je ne l'ai pas cassée, non : je l'ai sculptée pour elle. Puis je jette la guitare complètement explosée à terre, attrape ma toute nouvelle Rickenbacker douze cordes et je continue le concert.

Ce mardi soir-là, j'ai découvert quelque chose de plus puis­sant que les mots, bien plus émouvant que mes pauvres tenta­tives de jeune Blanc de faire du blues. En retour, j'ai reçu les acclamations retentissantes du public. La semaine suivante, dans le même club, j'ai manqué de guitares, et du coup j'ai renversé la pile d'amplificateurs Marshall. N'étant pas du genre à se faire voler la vedette, notre batteur Keith Moon m'a imité en ren­versant sa batterie à coups de pied. Roger s'est mis à frotter son micro sur les cymbales fendues de Keith. Certains pensaient que ces destructions n'étaient qu'un gimmick, mais moi je savais que le monde était en train de changer, et que nous faisions passer un message. La manière conventionnelle de faire de la musique n'en avait plus pour longtemps."

Pete Townshend,
in Who I am,
trad. Laura Sanchon Seeger & Vincent Guilly,
Michel Lafon ed.,
2013












mercredi 16 avril 2014

Fourmi du Rock


Vous cherchez tout ce qui a été écrit en français sur un groupe rock ou un artiste ?

Vous ne vous contentez pas des livres, mais souhaitez élargir votre recherche aux numéros spéciaux de périodiques, aux thèses et aux mémoires d'universités ?

Il est temps de faire appel au colossal travail de Pol Gosset, véritable Fourmi du Rock, qui depuis 28 ans (!) recense inlassablement toute la bibliographie rock en langue française
Mis à jour en permanence, elle recense aujourd'hui... 5470 références.

Pour quelques euros, vous obtiendrez ainsi des bibliographies individuelles par artiste, par thème, as complete as possible ;-)

La mine d'or est ici : http://www.bibliorock.fr

Keep on digging, Pol, tu es notre mémoire !





dimanche 6 avril 2014

Une playlist negro spiritual & gospel : Jesus will lead me to that Promised land



En complément des formations de Bernard Poupon sur les musiques afro-américaines, à écouter et voir, une playlist negro spiritual et gospel.





Une playlist : groupes vocaux, doo wop, girl groups : when my little girl is smiling



En complément des formations de Bernard Poupon sur les musiques afro-américaines, à écouter et voir, une playlist doo wop et groupes vocaux.




Une playlist funk : free your mind and your ass will follow

Bootsy Collins


En complément des formations de Bernard Poupon sur les musiques afro-américaines, à écouter et voir, une playlist funk.





Une playlist rhythm'n'blues : I put a spell on you




En complément des formations de Bernard Poupon sur les musiques afro-américaines, à écouter et voir, une playlist rhythm'n'blues. Let's get excited !





Une playlist soul : a change is gonna come

Aretha Franklin


En complément de la conférence et de la formation de Bernard Poupon sur la soul, à écouter et voir :


(A Aline, with love)



Message de James Brown :


" S'il vous plait, n'oubliez pas l'homme dont j'ai fait la première partie en 1956/1957, dit James Brown. Ne passez pas sous silence l'une des plus importantes voix soul. Little Willie John était un chanteur de soul avant qu'on pense à l'appeler ainsi. J'ai enregistré un album hommage après sa disparition. Il est mort jeune, en prison. Mais il a laissé sa marque. Sur a musique, sur beaucoup de chanteurs qui savent comment chanter avec émotion. Fever était un disque colossal".
(James Brown, cité dans Nowhere to run, par Gerri Hirshey, trad. Nicolas Guichard, ed. US 1984, Payot Rivages Rouge 2013 pour l'édition française)

 
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