Quand 450 000 personnes se rassemblent au Festival de Woodstock en été 1969 pour 3 jours de paix, de musique et d’amour, chacun veut croire au début d'une nouvelle ère. Pourtant, la fin est proche, qui verra l'utopie hippie de bâtir un paradis sur Terre se fracasser contre le mur de la fin des années soixante. En décembre, la police arrêtera Charles Manson, le hippie maléfique qui sera bientôt reconnu coupable du meurtre rituel de plusieurs personnes commis en août 1969. Le Festival d'Altamont, le 6 décembre, sera le théâtre d'un déchaînement de violence bien loin des promesses d'amour, et un jeune Noir sera poignardé à mort par des Hell's Angels hors de contrôle.
La fin de la décennie, c'est aussi la séparation des Beatles, qui avaient porté l'espoir de toute une génération. Après Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison vont bientôt partir pour leur dernier trip et franchir la dernière porte.
Après le rêve, le réveil sera terrible. Une génération désenchantée hurlera son désespoir et sa haine.
Contre le rock, qui s'est maintenant organisé en industrie florissante. Contre les vieilles idoles des groupes installés, comme les Rolling Stones, qui en à peine dix ans, ont accepté de troquer le statut enviable de sales gosses pour celui de gestionnaires : les années punk, c'est aussi le temps on l'on cherche à dégommer les traîtres.
Contre le rock progressif, qui avec ses longs morceaux impossibles décourage les jeunes débutants pour qui le rock est devenu une musique techniquement inaccessible : que vaut un disque enregistré pour des millions de dollars après des mois de répétitions quand on a 17 ans, qu'on ne sait pas jouer et qu'on a juste l'énergie de sa colère ? La jeunesse a perdu son étendard, le rock s'est coupé de la rue, et il va le payer cher.
La fin de la décennie, c'est aussi la séparation des Beatles, qui avaient porté l'espoir de toute une génération. Après Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison vont bientôt partir pour leur dernier trip et franchir la dernière porte.
Après le rêve, le réveil sera terrible. Une génération désenchantée hurlera son désespoir et sa haine.
Contre le rock, qui s'est maintenant organisé en industrie florissante. Contre les vieilles idoles des groupes installés, comme les Rolling Stones, qui en à peine dix ans, ont accepté de troquer le statut enviable de sales gosses pour celui de gestionnaires : les années punk, c'est aussi le temps on l'on cherche à dégommer les traîtres.
Contre le rock progressif, qui avec ses longs morceaux impossibles décourage les jeunes débutants pour qui le rock est devenu une musique techniquement inaccessible : que vaut un disque enregistré pour des millions de dollars après des mois de répétitions quand on a 17 ans, qu'on ne sait pas jouer et qu'on a juste l'énergie de sa colère ? La jeunesse a perdu son étendard, le rock s'est coupé de la rue, et il va le payer cher.
Bernard Poupon

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