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samedi 10 mars 2012

La scène new yorkaise

La bohème et la zone : curieux mélange d'avant-garde, de sous-culture américaine, de trash et de glamour, la scène de New York n'est pas un style.
Quels points communs entre la musique de Patti Smith, des Ramones, de Television, des New York Dolls, de Blondie, de Talking Heads, de Mink DeVille ?

Inspirée des poètes symbolistes français du XIXème siècle et des figures littéraires de la beat generation américaine, portée par l'avant-garde héritée d'Andy Warhol, Patti Smith est bien loin des Ramones qui revendiquent leur inculture et puise leurs drogues favorites au rayon pharmacie ou bricolage des supermarchés. Tandis que les New York Dolls, hétéros pur sucre, s'habillent en filles vulgaires, la belle Debbie Harry, chanteuse de Blondie, excite les hormones des jeunes mâles. Wayne County, vrai(e) transexuel(le), plus tard, s'appellera Jayne.

Quand quelques-uns savent jouer, d'autres parviennent à peine à aligner trois accords de guitare. Mais l'urgence, l'énergie, le refus des convenances, le sens d'une l'époque qu'ils sont en train de forger, la recherche d'un son brut et tranchant au service d'un rock sans chichis réunit ces jeunes loups sur les planches de quelques petits clubs d'un New York mal famé, comme le CBGB.

Là, le contact avec le public est maximum. Le rock revivifié y retrouve ses marques et se régénère. A la recherche d'une pureté originelle trahie par les grands groupes bien a(ssag)is qui parcourent le monde d'hôtels de luxe en suites princières, cette nouvelle génération vide nous parle d"amour et d'ordure, de dépravation et d'illuminations, de séries B et d'Arthur Rimbaud, de poésie salvatrice et de fast-food.
Bernard Poupon


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