Jusque là, la France n’était
pas terre de rock.
Mais la mauvaise graine du punk, sur un terrain labouré par les riffs d’un garage à la française (Little Bob Story, Dogs) a germé dans l’hexagone : dès le milieu de la décennie 70, poussent ça et là quelques bons ceps : Metal Urbain, Asphalt Jungle, Gazoline… Le Sud-Ouest accueille à Mont-de-Marsan le 1er festival punk en France en 1976 et récidive en 1977.
Dommage, les pousses vivaces vont rapidement laisser la place à une scène branchée, qui hante les nuits de quelques boîtes parisiennes à la mode. Déjà, le temps des dandys et des poseurs remplace l’innocence des débuts.
C’est sans compter avec les faubourgs et la banlieue. La canaille parigote s’empare des vieilles usines désertées pour cause de crise industrielle, et les squatts des années 80 verront les arnarcho-punks activer une scène alternative bien aiguisée (La Souris Déglinguée, Bérurier Noir, Lucrate Milk, …) . Les plus malins cesseront de singer les Anglais ou les Américains et inventeront un rock made in France original comme jamais, en réhabilitant l’accordéon – longtemps banni par le rock pour cause d’intelligence avec l’ennemi – et en s’abreuvant enfin à la source de leurs (arrière-) grand-mères, de Piaf à Fréhel, qui en matière d’histoires à ras-du-pavé avaient quelque chose à dire et pouvaient nous en conter.
Utilisant l’impact médiatique du vidéo clip alors en pleine inventivité, certains privilégieront des labels alternatifs tout en cherchant à sortir de la confidentialité : Pigalle, Les Garçons Bouchers, les Négresses Vertes.
Certains rejoindront des maisons de disques importantes, et leur réussite éclairera la scène alternative d’un projecteur puissant : Les Rita Mitsouko, Noir Désir en seront les ambassadeurs auprès du grand public. Tous, se méfiant de la starification, chercheront d’autres voies. Didier Wampas, chef de file des Wampas, gardera un travail salarié. La Mano Negra s’embarquera pour des épopées parfois périlleuses : les pirates, ça aime l’aventure !
Mais la mauvaise graine du punk, sur un terrain labouré par les riffs d’un garage à la française (Little Bob Story, Dogs) a germé dans l’hexagone : dès le milieu de la décennie 70, poussent ça et là quelques bons ceps : Metal Urbain, Asphalt Jungle, Gazoline… Le Sud-Ouest accueille à Mont-de-Marsan le 1er festival punk en France en 1976 et récidive en 1977.
Dommage, les pousses vivaces vont rapidement laisser la place à une scène branchée, qui hante les nuits de quelques boîtes parisiennes à la mode. Déjà, le temps des dandys et des poseurs remplace l’innocence des débuts.
C’est sans compter avec les faubourgs et la banlieue. La canaille parigote s’empare des vieilles usines désertées pour cause de crise industrielle, et les squatts des années 80 verront les arnarcho-punks activer une scène alternative bien aiguisée (La Souris Déglinguée, Bérurier Noir, Lucrate Milk, …) . Les plus malins cesseront de singer les Anglais ou les Américains et inventeront un rock made in France original comme jamais, en réhabilitant l’accordéon – longtemps banni par le rock pour cause d’intelligence avec l’ennemi – et en s’abreuvant enfin à la source de leurs (arrière-) grand-mères, de Piaf à Fréhel, qui en matière d’histoires à ras-du-pavé avaient quelque chose à dire et pouvaient nous en conter.
Utilisant l’impact médiatique du vidéo clip alors en pleine inventivité, certains privilégieront des labels alternatifs tout en cherchant à sortir de la confidentialité : Pigalle, Les Garçons Bouchers, les Négresses Vertes.
Certains rejoindront des maisons de disques importantes, et leur réussite éclairera la scène alternative d’un projecteur puissant : Les Rita Mitsouko, Noir Désir en seront les ambassadeurs auprès du grand public. Tous, se méfiant de la starification, chercheront d’autres voies. Didier Wampas, chef de file des Wampas, gardera un travail salarié. La Mano Negra s’embarquera pour des épopées parfois périlleuses : les pirates, ça aime l’aventure !
Bernard Poupon

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